Vous connaissez peut-être le Saihō-ji sous sa seconde appellation: Kokedera. Cela ne serait pas étonnant, tant ce surnom illustre à merveille ce qui fait la spécificité de l’endroit. En effet, les amateurs de langue japonaise auront certainement noté que ce terme pourrait se traduire par “le temple des mousses”. Voilà qui en explique la couleur verte omniprésente (pas moins de 120 espèces différente au total) et qui lui valut d’entrer au patrimoine mondial de l’Unesco. Et si cela ne convainc pas de sa réputation, sachez que Ashikaga Yoshimasa, le célèbre fondateur du temple d’argent dont vous pouvez trouver une description complète ici, s’en est inspiré pour sa création.
Pour situer ses origines, il nous faut remonter à la période Nara (710-794) durant laquelle un prêtre bouddhiste du nom de Gyoki Bosatsu fonda les 49 temples dont il fait partie. Plus tard, au cours de l’ère Muromachi, sa direction fut confiée à Muso Kokushi qui était un grand amateur de jardins japonais, ce qui influença considérablement l’apparence du temple. Cette démarche lui valut le surnom de restaurateur du Saihō-ji. Depuis lors, ce dernier est caractéristique des structures de l’époque Muromachi, au même titre que le temple d’or et le temple d’argent.
Plus que le temple lui-même, c’est son jardin de 35 000 mètres carré qui suscite le plus l’interêt des visiteurs. Celui-ci prend place autour d’un étang dont la forme évoque le caractère chinois désignant le coeur et trois maisons sont entièrement dédiée à la cérémonie du thé. On y trouve également un jardin sec, que l’on nomme karesansui en japonais. La beauté de ce paysage extérieur vaut largement la visite.
Gratuit jusqu’à la fin des années 70, les visites sont désormais payantes et uniquement sous réservation. Une modification qui s’explique par la détérioration des mousses causées par les touristes.
Adresse : 56 Matsuojingatanicho, Nishikyo Ward, Kyoto, 615-8286
Téléphone : 075-391-3631
http://saihoji-kokedera.com/en/reservation.html
Saiho-ji(Kyoto)
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