C’est au terme de son règne que l’empereur Uda, devenu prêtre, pris sa retraite au temple de Ninna-ji que l’on nommait également «ancien palais impérial d’Omuro». De 888 et ce pendant presque mille ans, jusqu’en 1869, la tradition exigeait que l’Empereur y envoie son fils pour occuper le statut de «grand prêtre».
Pour cette raison, un nombre non-négligeable de structures, dont le hall principal, adoptent le modèle architectural des palais impériaux. Il est également de nos jour de siège de l’école d’ikebana, également connu sous le nom de kadō, «la voie des fleurs» ou «l’art de faire vivre les fleurs».
Comme beaucoup d’autres, il fut ravagé pendant la guerre d’Ōnin, puis reconstruit au xvii siècle. Plusieurs bâtiment font alors leur apparition, à l’exemple d’un pavillon de thé et d’une pagode de cinq étages construits dans jardin de vaste taille, dans lequel se trouve un lac artificiel et une plantation de cerisiers nains.
Tel un véritable musée, le temple accueille également en ses murs une collection de peintures, sculptures et calligraphies.Sa particularité, outre sa taille (l’un des plus vastes de sa catégorie), est d’être connu dans tout le Japon pour ses cerisiers en fleurs. Ces derniers fleurissent fin avril (à partir de la deuxième semaine), c’est-à-dire avec un peu de retard sur le calendrier, ce qui les rend unique en leur genre. C’est ce point qui attire tout particulièrement les visiteurs japonais, qui s ‘y rendent pour contempler un véritable océan de pétales. Il ne s’agit ni plus, ni moins que du plus grand bois de cerisier de tout Kyoto.
Autre avantage, sa position géographique se situe au nord de Kyoto, à proximité de Ryôan-ji et Kinkaku-ji, dont le nom vous est certainement familier. De ce fait, tous trois constituent un itinéraire idéal si vous vous trouvez à proximité et peuvent être visités au cours d’une seule et même journée.
(Le temple Ninna)
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